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Conclusions et recommandations du Séminaire Communication et Citoyenneté II : l’appropriation et le contrôle des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) par la société civile

Publié le mardi 27 septembre 2011

Porto Alegre, février 2002

La communication est un facteur-clé du processus de mondialisation. Qui contrôle l’information, la connaissance et l’infrastructure technique qui les portent, a une emprise très forte sur le développement économique, social, culturel et politique. Il s’agit donc d’un domaine fondamental pour le combat social, et nous faisons face aujourd’hui aux options suivantes :

1-Laisser s’installer une société de l’information dans laquelle les médias et la connaissance sont la propriété privée de quelques multinationales, proposés à des consommateur-trice-s dans une pure logique de marché, où le contenu est homogénéisé et l’accès aux moyens d’expression réduite a une élite sélectionnée (principalement des hommes, blancs et du Nord). Les tendances actuelles confortent ce modèle.

2-Ou construire une société de l’information basée sur la transparence, la diversité, la participation et la solidarité, et inspirée par une équité entre les genres et les différentes perspectives régionales et culturelles ; une société de l’information démocratique, dans laquelle tout le monde peut exercer le droit à communiquer, et être acteur-trice-s à part entière dans l’espace public.

A l’occasion du Séminaire sur l’Appropriation et le Contrôle des Technologies de l’Information et de la Communication par la Société Civile mené durant ce deuxième Forum Social Mondial, les questions suivantes ont été identifiées comme prioritaires pour les agendas des mouvements civiques et sociaux :

·Démanteler la concentration monopolistique des médias et des systèmes de communication, incluant le contenu comme les logiciels.

·Promouvoir l’information comme un bien public mondial, en particulier pour s’opposer aux accords en cours sur la propriété intellectuelle, qui protège le profit au détriment du partage et de l’échange des connaissances.

·Défendre les ondes de la privatisation, en tant que bien public mondial.

·Défendre les libertés civiles et la vie privée contre l’usage tentaculaire de la technologie pour le contrôle et la surveillance et contre des législations régressives qui menacent la liberté d’expression et d’association.

·Encourager et créer du contenu pour les médias respectant pluralité et diversité d’expression, ainsi que l’équilibre des genres, des cultures, des langues et des régions géographiques.

·Fournir accès et formation pour promouvoir l’usage créatif des technologies interactives et pour s’assurer que les TIC ne soient pas une nouvelle source de fracture sociale.

·Développer une économie solidaire dans le secteur des TIC.

Des initiatives civiques très diverses portant sur ces problèmes sont déjà menées activement et ont convergé, au cours du deuxième Forum Social Mondial, pour lancer la Campagne pour les Droits de la Communication dans la Société de l’Information (CRIS). Parmi ses premières étapes, la campagne CRIS propose de mobiliser la société civile dans la perspective des prochains Sommet Mondiaux sur la Société de l’Information organisés par l’ONU (Genève 2003, puis Tunis 2005), qui constituent une opportunité d’élargir le débat public et d’affirmer notre co-responsabilité dans la définition de la société que nous voulons construire.

Les organisations qui participent au Forum Social Mondial sont encouragées à se joindre à la Campagne pour les Droits de la Communication dans la Société de l’Information et à contribuer activement à son développement : http://www.comunica.org/cris/

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